Le 2 octobre 2020, après 87 années de vie saine, Claudine Dreyfus, née Dumas, s'éteint dans son appartement parisien. Claudine, c'était ma grand-mère, je l'aime, un an après son décès, j'investis son appartement. Cet appartement est situé dans le 1er arrondissement de Paris, derrière le palais Royal. Il est d'un haussmannien typique, avec une grande hauteur sous plafond, environ 4,50 m, une salle de bain absente, car de l'autre côté du palier, ou encore, comme vous pourrez le voir, un style bien à lui. Rien n'a bougé depuis 1963.
Ma grand-mère à fait l'acquisition de ce lieu en 1963, ma mère avait un an. Depuis rien n'a bougé, à part peut 
être quelques marques du temps. Le papier peint, craquelé, les prises électriques, à deux trous seulement, les 
moulures, fissuré, etc.
A travers ce reportage photographique intimiste, j'ai retrouvé mon œil d'enfant, visitant cet appartement aux 
mille tiroirs et petits objets, tous en bordel, mais bien rangé, mais surtout qui n'a pas bougé. Car depuis que 
ma grand-mère a fait l'acquisition de cet appartement et ma mère vécue dedans, c'est-à-dire en 1963, rien n'a 
changé. Ce lieu est figé dans le temps, unique en son genre, chaque objet retranscris quelques chose de la vie
de ma grand-mère et donc aussi de ma mère qui a grandie ici.
Claudine est ainsi décédée il y a un an, aujourd'hui, la question de garder l'appartement au coût élevé, 
mais surtout à la valeur sentimentale inestimable pour notre famille, se pose. J'ai alors voulu
immortalisé ce lieu qui m'est chère et que j'occupe désormais pour une durée indéterminé avant que celui-ci, 
peut-être, disparaissent.
Reportage réalisé dans le cadre de l'EMI, avec Julien Daniel et Guillaume herbaut.
1: Paris, octobre 2021; 1 an après le décès de ma grand-mère, sa coiffeuse n'a pas bougé, tous ses produits de beauté, avec lesquels nous l'avons toujours vue, sont là.
2: Paris, octobre 2021; Ses différents ustencils de beauté eux aussi sont toujours là, symbole d'une certaine coquetterie parisienne assumée.
3: Paris, octobre 2021; une balance, usée par le temps et le poids, des traces de pieds toujours visibles, ici rien n'est neuf.
4: Paris, octobre 2021; une lampe typique de l'ère 1960 posée dans son petit atelier.
5: Paris octobre 2021; Grands voyageurs de la France, les vacances ont toujours été sacrées,
les valises toujours prêtes à être utilisées.

6: Paris octobre 2021; La chambre de ma tante, liège au mur et mouette au plafond, intacte.
7: Paris, octobre 2021; toujours dans la même chambre, un lit, une chaise, une photo, témoin de l'enfance de ma tante.
8: Paris, octobre 2021; Le tiroir à pharmacie est toujours aussi rempli, chaque catégorie d'objet rangé ensemble, toujours dans des boîtes.
9: Paris octobre 2021; Grande amatrice de tapisserie, ma grand-mère recouvrait tout, mur bien évidemment, intérieur de meuble, boîtes, et même livre. Il reste encore des rouleaux.
10: Paris, octobre 2021; Dans le placard, tous les jeux d'enfance de ma mère sont là, on peut y voir qu'ils ont pu servir des années durant.
11: Paris Octobre 2021; Dans la cuisine, c'est pareil, tout est accumulé mais rangé, à sa place, dans des placards tapissés bien sûr.
12: Paris, Octobre 2021; Tous types d'épices sont là bien rangés comme toujours.
13: Paris octobre 2021; les différents accessoires des années 60, sont impressionnant de logique et de simplicité. Encore une fois les torchons ont leur place.
14: Paris octobre 2021; l'évier est grand, le robinet très pratique puisqu'une machine à laver y est directement branchée, qui lorsqu'on l'utilise empêche le robinet de l'être .
15: Paris, octobre 2021; Claudine était très bricoleuse, malgré la taille de l'appartement, étendre le linge était compliqué. Elle a donc fabriqué, grâce à un système ingénieux de cordes et de poulis, se servant de la grande hauteur sous plafond de l'appartement, un étendoir que l'on peut descendre, pour étendre, et remonté jusqu'au plafond, en tirant sur une corde.
16: Paris, octobre 2021; Dans le couloir, au fond, le faux plafond, parfois tombe.

17: Paris, octobre 2021; Sur un meubles, vases et bougeoirs, cohabitent, un vrai petit musée.
18: Paris, octobre 2021; Le porte clef dans le couloir retranscrit lui aussi une époque. C'est une fabrication de ma mère quand elle était au primaire avec une cuillère en bois.
19: Paris, octobre 2021; Les poignées de portes, de l'époque, ont l'usure du temps, d'une main marquée.
20: Paris, octobre 2021; Une porte qui frotte le parquet, d'époque, depuis toujours, relie la chambre et le salon.
21: Paris, octobre 2021; Le salon est la plus grande pièce de la maison, sa hauteur est agréable, tout comme ses fenêtres. Moulures et lustres, se fissurent et ne fonctionnent plus, une céramique au mur, pas de doute rien n'a bougé.
22: Paris, octobre 2021; entre deux fenêtres, dans le salon, un tableau manque, certaines choses ont déjà disparu avec ma grand-mère.
23: Paris, octobre 2021; Dans le salon toujours, ce fauteuil, favori de mon grand père. Chacune des fissures de son cuir a quelque chose à raconter.
24: Paris octobre 2021; A la fenêtre du salon, pas de balcon, une simple rambarde, qui, avec le temps et le bâtiment, penche un peu.

25: Paris, octobre 2021; Ma grand-mère ne vivait pas seule, mon grand-père, Roland, est décédé lorsque j'avais 6 ans, en 2007. Cancer du poumon.
26: Paris, octobre 2021, Le vestiaire de ma grand-mère est toujours là, les tenues qui la caractérisent si bien, elles vont de pair avec son arsenal de coquetterie.

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